Avant
d'expliquer la dynamique de cette équation, il est nécessaire de revisiter les
éléments fondamentaux de notre géométrie.
Or,
pour les fins de cette équation, le plan sera ici considéré comme l'élément
fondamental, la ligne comme le résultat de l’intersection de deux plans (Fig.
1), et le point comme le résultat de l’intersection de trois plans (Fig. 2).
Cette
redéfinition des principes de base de la géométrie permettra d'appréhender
l'architecture mathématique de la Grille avec une efficacité extraordinaire.
Ainsi,
en positionnant un nombre défini de plans (‡) dans un espace tridimensionnel
donné, on obtiendra un paysage géométrique ordonné, composé de lignes et de
points dont la position spatiale pourra être très précisément prévue et
calculée.
Fig. 1
Croisement de deux plans géométriques générant une
ligne
Fig. 2
Croisement de trois plans géométriques générant un
point
***
L’Axe
de plans
Il est
fait mention plus haut que le plan géométrique est l'élément fondamental de la
Grille. Or, la première étape de construction consiste à placer dans l'espace
un certain nombre de plans selon un ordonnancement précis. Pour ce faire, on
utilisera le concept de l'axe de plans. Dans son expression la plus simple,
l'axe de plans est traversé par deux plans perpendiculaires (Fig. 3).
Fig. 3
L'axe
de plans initial traversé par deux plans perpendiculaires
N. B. :
La distance entre les plans n'a ici
aucune importance
Conformément
à cette méthode, la formule M = 10‡/Rphi
détermine le nombre d'axes de plans nécessaires à l'édification de la Grille, soit dix axes de
plans ayant le même pivot central.
Le
nombre de plans géométriques disposés sur chaque axe sera déterminé par la
complexité que l’on voudra atteindre. J'ai nommé indice fractal cette
complexification graduelle. La règle d'or servira de guide à cet effet.
Dans
une optique grillagée de cette Matrice, ce principe sera appliqué avec succès
pour en synthétiser – nonobstant sa
complexité relative – toutes les lignes
et tous les points constituants.
Ainsi, chaque ligne appartenant à la Grille sera spécifiquement située à
l’intersection d’au moins deux plans géométriques, et chaque point angulaire
sera situé à l’intersection d’au moins trois plans géométriques.
La
formule mentionnée ci-dessus n'aura d'autre fonction que de déterminer le nombre
d'axes de plans nécessaires (en l'occurrence : 10), ainsi que la disposition
des plans géométriques sur ces axes.
L'orientation
de ces dix axes de plans dans l'espace est sous-entendue du fait qu'ils sont
tous équidistants entre eux.
***
Le point, la ligne, et le plan : trois éléments
fondamentaux de notre langage géométrique. Mais aussi,
trois éléments fondamentaux de la
Grille.
Grille.
***
Deux axes de
plans
Dix
axes de plans
À
l'intérieur de cette figure (en considérant les lignes et les points générés
par l'entrecroisement des plans), on retrouve déjà quatre des cinq solides de
Platon : l’icosaèdre, le tétraèdre, l'octaèdre, et le dodécaèdre. Le
cube apparaîtra plus tard avec le premier degré de l'indice fractal.
Le
nombre d'or, s'y trouve omniprésent…
***
La
règle d'or
L'indice
fractal
AD INFINITUM!
A/ BC = BC/B = B/C = Phi = 1,618033…
Deux axes de plans
possédant respectivement dix plans
disposés selon la règle
d'or
***
Dans
l'éventualité où la Grille présentée ici serait bel et bien le fondement de la
réalité matérielle, une question pourra venir à l'esprit...
Si les
plans géométriques n'ont aucune épaisseur en soi du fait qu'ils sont simplement
théoriques, qu'en est-il des plans qui, hypothétiquement, traverseraient la
création? Ont-ils une épaisseur mesurable?
À
l'instar des plans géométriques, les plans qui vont stratifier l'univers n'ont
eux aussi aucune épaisseur. Ils n'ont par conséquent aucune réalité intrinsèque
que l'on pourrait observer ou toucher physiquement. Il en va de même pour
chacun des éléments de la Grille.
Or,
comment est-il possible que quelque chose qui n'a aucune réalité en soi, tant
physique qu'énergétique, soit tout de même capable de générer le concret?
Ce
paradoxe s'explique par une analogie très simple...
Considérons
la surface d’un lac, là ou l’élément Eau rencontre l’élément Air. Ce lieu,
quoique sans existence propre, n’en est pas moins réel en ce sens que, plus que
simplement visible, il est le mi-lieu où l’onde se propage et où les tourbillons (vortex) se forment. Il est encore le
milieu où nous, humains, allons naviguer, nager, pêcher...
Cette
surface est donc le lieu de rencontre de deux densités. C'est précisément ces
étages de densité variée qui vont stratifier l'univers.
La
distance entre deux plans consécutifs étant en tout temps fonction du nombre
d'or, les nombres entiers – dits naturels – seront à toute fin pratique
incapable de saisir les proportions exactes de la Grille. Pas plus qu'ils ne
peuvent saisir pleinement un nombre irrationnel comme Pi ou Phi. Ils ne
pourront que tendre vers lui et s'en approcher indéfiniment, mais ils ne
pourront jamais le dé-finir complètement.
Dans
cette optique, la Grille pourrait bien être le lieu commun de toutes
Singularités…
***
La Grille
Trame invisible, support de l'imaginaire des dieux et des hommes.
Là où se fomente, à l'abri des regards, le caractère
massif du réel à venir...
***